Le lac de l’oubli
Cela faisait des heures qu’elle suivait
Les pas de ceux qui la précédaient
Le sac à dos butait contre ses reins
Au rythme d’une marche sans fin
Autour d’elle un grand désert blanc
Une fine poussière soulevée par le vent
Venait en boucher l’horizon, à foison
D’un chemin emprunté, par dérision
Au fil du temps, elle avait appris la lassitude
De ne retrouver, ni les mots ni les phrases
C’était à la fin devenue une habitude
De se laisser emporter par pégase
Dans les nuages, là haut plus de raccourci
Les souvenirs et les pensées à jamais envolés
Egarés pour toujours dans cette blancheur immaculée
Où ils finirent par s’échouer sur le lac de l’oubli.
04-09-2007 Texte recorrigé ce 07.09.07
Thème d’un atelier d’écriture
L’image provient de ce site : http://lungta.free.fr/blog/index.php?Illusion
marche cardinale… très beau poème
Merci Elba, pour ton passage 🙂 après une longue panne de mon pc me voilà à nouveau sur internet.
La vitre
Ais-je pleuré les larmes qui me déshabillent l’âme
Tristesse et brouillard sur la longue plaine sans fin
Beautés des crêtes d’eau des longs malentendus
Je goûte des yeux nos silences qui s’évaporent
La fleur jaunie du temps et nos caprices d’antan
La nuit me fait méconnaissable dans l’absence
J’égrène tes jardins de mots d’un désert blessé
Mon corps est fringale mon mal vide de sens
Impuissante destruction me laisse chancelant
La vitre dehors est flagellée, la première gelée
Huit-th-avenue
J’aime ta réponse Eight, ton poème illustre si bien l’oubli, et cette vitre derrière laquelle se trouvent tant de mots vides, évaporés, mal-entendus.
Bisous