La bâtisse.
Nichée dans un écrin de verdure
Elle m’apparut comme une évidence
Les murs envahit par la nature
Jonglaient avec les plantes une danse
Langoureuse, aérienne.
Carreaux cassés, en face de moi, une âme
A reconstruire, des deux mains en une étreinte
Comme sur une toile sans crainte.
En caresser les pierres, en dépeindre les drames.
Il en restait le toit, bien des misères
En cet endroit plein de caractère.
Un rayon de soleil glissa sur le lierre
Envahissant peu à peu toutes ces pierres.
Elle me voulait, m’avait choisie
Les projets prenaient forme avec frénésie
Dans mon cœur, je la voyais emplie de couleurs
Celles que distribue les fleurs en toutes saisons
Distribueraient ainsi toute la palette des odeurs.
Je la voyais gardant sa beauté naturelle
Quelques retouches, légers baume au cœur
Avant que définitivement elle ne m’ensorcelle
Cette bâtisse, je le sais, sortirait de sa torpeur.
9 septembre 2010
Thème de l’atelier : Les millemots : Maison
En écrivant ce poème, je me suis rendue compte que j’y avais laissé des traces comme le dit si bien René Char.
J’y projette des anciens rêves, du vécu de rénovation. 🙂 en d’autres lieux, maisons toujours en friche, et jamais achevées.
nos maisons nous ressemblent ?? ((-:
Merci Alain. Votre avis est important pour moi. Il me donne en tout cas l’envie de continuer à rester moi-même avant tout. 🙂
J’ai pas terminé de rassembler tous mes textes anciens.