Le chêne
Il est grand, majestueux
De sa cime il surplombe ses confrères
Mais n’est-il point heureux
Ce grand seigneur des forêts ?
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Que le vent en automne dépouille
Que la neige en hiver enseveli.
De ses bras langoureux
Pourvu de feuilles, couleur de rouille
Contre la tempête il ne faiblit.
….
Bientôt le bûcheron arrivera
Et sa fin alors sera proche.
….
Fauvettes au bec d’or
Rossignols le soir encore,
Le berçaient de leurs cris.
Mais il pense avec rancœur
A ses pauvres frères
Allongés là sans vie.
….
Mais l’homme cogne déjà
Cruellement, sans pitié
Des branches tombent
Tout son être frémit, pleure
….
Chaque coup de hache
Le fait saigner davantage.
La sève coule lentement
Le long de son tronc
….
Bientôt il ne souffrira plus
La vie peu à peu le quitte
Et doucement il ira s’allonger
Près de ses frères trépassés
….
Alors monte en moi
Un dernier cri d’adieu
Vers celui qui fut le roi des rois.
© Années 1960-1970
Bonjour Filamots (Pétale)
Je viens de lire un magnifique poème… qui m’a séduite, tant par la richesse et la profondeur de tes mots. Il est vrai que chaque arbre abbatu, est un cri au coeur de la vie ! Les arbres, sont nos sources de ressourcement, de cette nature, notre mère nourricière. Un bel arbre… ce chêne, le roi de la forêt… la mémoire des arbres a guidé ta plume divine Filamots, et je te remercie de cette lecture matinale, en ce dimanche ensoleillée ! Bisous, très bon dimanche à toi, et toutes mes roses d’amitié. Merci de tes passages sur mes poèmes ! Corinne (Cronin)
Et pourtant c’est un poème si ancien. Merci pour tes beaux poèmes et tes belles roses, un endroit si féminin 🙂
Ah! Courbet! Tu ne pouvais pas mieux choisir!
Une découverte que cette toile que je ne connaissais pas 🙂
En Grand Roi il est s’égrene , à l’Orée ,
Sa Ramure est Souveraine , Hors du Temps .
Dans le Coeur d’une Forêt , un Veiné ,
Et ses Branches en Couronne , dans le Vent.
Son Ecorce est d’Ainé , en Lumières ,
Où son Torse est Lignée , Songes d’Avants .
A son Corps Puissant , s’en va l’Onde ,
Ses Racines Profondes , Plongent à Mère .
En Mémoires de nos Pairs , Chêne est Monde ,
Il est l’Hôte , des Visages Millénaires ,
Dans le Chant d’une Terre , en sa Ronde ,
Il veille en Corps de sa Voix Solitaire ,
Sur les Rives d’Hiers , au delà des Courants
A ces Liens d’Autrefois où vivait l’Ephémère.
NéO~
Beau Dimanche.
http://drenagoram4444.wordpress.com/
Cela ne pouvait pas mieux tomber NéO 🙂
Amitiés poétiques.