Mon texte d’atelier #2 avec les mots :
Patte – miroir – voleuse – séquence – embrumée – blottie – douceur – meubler – écraser – gouttelette.
En ce matin du mois de juin, elle s’était extirpée des draps. Réveil en douceur.
Marie devant le miroir de la salle de bain sourit à son image. Elle avait dans la tête tant de projets.
Avant de déménager, elle souhaitait visiter une maison à vendre qu’elle avait trouvée via une annonce mise par un particulier sur internet. Sur la photo une maison dans une atmosphère embrumée conférait au regard un certain mystère. En grande partie construite en bois, style montagnard rustique. Elle la voyait blottie dans un massif de hêtres et de sapins.
Marie a trente-cinq ans sortait d’un divorce pénible, véritable fil à la patte et souhaitait tourner la page en changeant de région.
Le même jour elle eut la chance d’avoir un rendez-vous pour la visiter le lendemain. Elle roula de longs kilomètres pour s’y rendre et trouve une chambre d’hôte dans le coin, histoire de visiter également les environs.
Le long de la route, elle s’imagina prendre possession du bien. Le rénover et réaliser un endroit où elle retrouverait se liberté d’esprit et la sérénité. Dans la voiture et pour meubler le silence elle se mit à chanter un lieder de Schubert. Elle affectionnait particulièrement Fischer-Dieskau où la voix de ce grand artiste donnait toute l’amplitude de l’oeuvre du compositeur. Il mettait le timbre de savoir de baryton allemand au service de belles oeuvres musicales dont l’opéra. Elle se rappela aussi de merveilleuses séquences tournées à Orange dans le grand amphithéâtre romain qui se prêtait bien à de telles représentations avec d’autres illustres chanteurs.
Sa vieille voiture hoquetait sur des routes plus étroites. Il faisait chaud et des moucherons venaient s’écraser, véritables gouttelettes de couleurs sur son pare-brise.
Elle allait bientôt la découvrir et y mettait tant d’espoir personnel. Sentiment qui l’avait toujours fait avancer.
La route était sinueuse. Pour rendre le trajet agréable, elle mit cd-rom, celui de Rossini qui débutait avec l’ouverture de la Pie Voleuse.
Et c’est ainsi avec entrain au son de cette musique qu’elle découvrit celle qui peut-être l’adopterait.
© G. Oppenhuis – 14-06-2014
alors cette maison elle l’a prise ou pas elle semble ravie par le paysage
Une histoire inventée flipperine. 🙂 Nous pourrions imaginer qu’elle achète la maison avec ses économies, et puis qu’elle s’y installe pour y faire des activités artistiques 🙂
Magnifique texte Geneviève, qui nous donne vraiment le goût, d’en connaître aussi la suite hein !
Bonne poursuite de ce week-end !
Bisous.
Bonjour Colette en espérant que tu as bien pris ton petit déj 😉
Et oui, je me doutais un peu 😀
Bon week-end à toi aussi. Bisous
Geneviève